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Bibliographie et petit mot acide de présentation !
 



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Pour Tjasha et Igor,
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Cette bibliographie ne prétend pas à l'exhaustivité pour trois raisons au moins !
La première c'est qu'elle s'enrichira sans doute au fil de nos découvertes dans les casiers des bouquinistes, dans les rayons des libraires. Elle est donc incomplète volontairement mais ouverte à toute les trouvailles que nous ferons et que nous espérons faire avec votre aide !!
La deuxième raison, c'est que la Slovénie, fut une "découverte" aussi soudaine pour moi... que la mort de la Yougoslavie. La France a en effet tendance à enfermer ses ressortissants dans son aveuglement. Je n'avais "jamais vu" les slovènes ni sur les cartes ni dans les livres. Je croyais que là bas (à 8 heures de voiture) il n'y avait que des yougoslaves, des personnages de Tintin (voir l'affaire Tournesol). Je partageais l'indistinction qui fut si souvent en France, l'aveu du préjugé pro-serbe, ou le refuge de l'ignorance. Une simple traversé de Ljubjana à pied entre deux trains a été le début de ma quête de cette histoire, de ce pays, et des quelques livres qui en parlaient.
La troisième raison enfin, de toute la plus grave, c'est que l'histoire française explique pour une grande part, cette absence de la Slovénie dans nos rayons de bibliothèque. La première guerre mondiale a tout brouillé ou tout tragiquement simplifiée tant l'importance du choc entre la France et ses alliés et les empires centraux fut traumatisant. La France et ses intellectuels mobilisés dans cet effort titanesque, n'ont vu alors dans l'ensemble composite des peuples slaves que ceux qui pouvaient leur être utile dans la guerre et dans l'avenir qu'allait dessiner une victoire chèrement acquise. Parmi ceux-ci il y avait les russes, que le communisme nous arrachera à notre grand dépit pendant la guerre, il y avait les polonais que la peur du bolchevisme nous fit à nouveau aimer, les tchèques (déjà tchécoslovaques !) et enfin les serbes ! Ah, que la Serbie était belle, quand elle et nous partagions la même haine des mêmes ennemis. Pour le coup une petite tyrannie balkanique très instable politiquement engloutie dans une ruralité retardataire ambitionnant de devenir déjà avant 1914 "la grande nation des balkans", sur le modèle de la "grande nation révolutionnaire" qu'avait été la France. Un programme que notre pays ne pouvait que comprendre, que chaudement approuver pour affaiblir l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie.
Certe il fallait bien faire une place aux croates, aux slovènes, mais une place sous le contrôle de la Serbie, car seule celle-ci avait rang de nation digne de ce nom. Commençait alors le long purgatoire des petites nations indistinctement qualifiées de yougoslave. Le publique français a ainsi été privé de quasiment toutes informations. Dans le domaine des livres par exemple, la France avait (parfois en bien pire !) la politique éditoriale de Belgrade, et cela au mépris de notre propre histoire. Ainsi de Napoléon et sa province Illyriènne, qui marqua pour les slovènes de grands changements, ainsi de Charles Nodier et ses pages de souvenirs sur Ljubjana (Laibach à l'époque).
Parler de la Slovénie fut comme interdit par le jeux des alliances politiques, et ensuite l'habitude du silence fut telle que rien ne pouvait nous permettre de comprendre en 1991 pourquoi ce petit peuple "oublié" allait être le premier à sortir d'une Yougoslavie socialiste fantomatique et totalement manipulée par Slobodan Milosévic. Le scandale fut énorme, il fallait à nouveau se creuser les méninges pour comprendre l'histoire d'un peuple "fantôme" pourtant physiquement bien présent, et qui (excuser du peu !) voulait en finir à la fois avec le communisme et son plus pitoyable représentant : le dirigeant serbe bien connu.
Tout un confort de non pensée, tout un tas de réflexes durent être combattus, pour pouvoir dégager la Slovénie de la chape de plomb qui la recouvrait. Malgré cela un flot de mensonges, contre vérités, demi-sottises, vraie jobardises et lourdes saloperies continuèrent en France en particulier d'accabler des petits peuples qui n'en peuvent mais "d'être petit". Les slovènes ne voulaient plus vivre dans le mensonge et 1991 leur a donné l'occasion de vivre pour eux (et non pas entre eux !). Est-ce incompréhensible pour les français, il faut le croire tant ce petit pays reste secret en France, tant le nombre de livres le concernant est finalement bien maigre.
Pour les réalisateurs de ce site, il n'y a pas de "petit" ou de "grand" peuple, il n'y a que des peuples libres, et qu'importe le siècle où ils trouvent cette liberté, et enfin que des amis très chers.

Bonnes lectures !